Communiqués de presse

Hausse de la demande dans le secteur canadien de la construction à court terme : besoin de plus de 300 000 nouveaux travailleurs pendant la décennie

Février 10, 2020

Ottawa – L’emploi dans le secteur canadien de la construction et de l’entretien augmentera de 50 200 travailleurs d’ici 2029. Selon les prévisions sur le marché du travail publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada, si l’on tient compte du départ à la retraite prévu de plus de 257 000 travailleurs de la construction au cours de la décennie, le secteur devra recruter plus de 307 000 travailleurs pour suivre le rythme de la demande.

D’après les prévisions du rapport national Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, la demande de main-d’œuvre augmentera à partir de 2020, stimulée par de grands projets de transport collectif, d’infrastructures, de services publics, de gaz naturel liquéfié, de pipelines et de services de santé. La construction de nouvelles habitations devrait reprendre dans la plupart des provinces, compte tenu de la hausse des besoins en construction non résidentielle et en entretien, qui est stimulée par des investissements continus dans les infrastructures publiques et privées, et par l’augmentation des besoins en entretien dans le secteur de l’industrie lourde.

« Les perspectives du secteur canadien de la construction sont meilleures que celles de l’an passé, déclare Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Selon nos prévisions, la croissance ralentira pendant la deuxième moitié de la décennie, malgré que les difficultés liées au marché du travail devraient s’intensifier à mesure que la vague de départs à la retraite atteindra un point culminant et que le bassin de jeunes disponibles diminuera. »

La plus importante croissance est attendue entre 2020 et 2021.

Le marché de la Colombie-Britannique demeurera celui à la croissance la plus rapide en 2020 et 2021, grâce à des projets de transport collectif et de pipelines, et aux travaux liés au projet de LNG Canada et des infrastructures de pipeline connexes.

En Ontario, l’activité atteindra un sommet en 2020, stimulée par les besoins associés aux grands projets dans la région du Grand Toronto et le sud-ouest de l’Ontario. Ces travaux englobent notamment des projets de système léger sur rail, deux projets de remise en état de centrales nucléaires, ainsi que d’autres projets d’infrastructures. Un deuxième sommet d’activité est prévu en 2026.

Au Québec, après quatre années de croissance, l’investissement devrait s’accélérer en 2020 et 2021 en ce qui concerne les routes, les autoroutes, les ponts, les soins de santé, l’éducation et le transport collectif.

L’Île-du-Prince-Édouard continue d’afficher une hausse des besoins en matière d’habitations et d’immeubles institutionnels, tandis que la Nouvelle-Écosse se prépare à faire face à une demande accrue générée par plusieurs projets de soins de santé prévus au cours des prochaines années.

« La satisfaction des besoins en main-d’œuvre prévus pendant les périodes de pointe en Colombie-Britannique et en Ontario exigera probablement des niveaux importants de mobilité interprovinciale, explique M. Ferreira. Il sera essentiel de tirer parti des travailleurs provenant de provinces où les conditions du marché ont faibli. »

Les prévisions pour le secteur résidentiel à l’échelle nationale se sont améliorées de façon importante, car une forte croissance démographique stimulée par l’immigration devrait favoriser des niveaux élevés dans la construction de nouvelles habitations jusqu’en 2026. Ce rythme de croissance ralentira par la suite, puisque la hausse des départs à la retraite contribuera à faire baisser la demande globale de nouvelles habitations. Or, tandis que la construction de nouvelles habitations pourrait diminuer, les besoins en matière de rénovation et d’entretien augmenteront de façon marquée. Dans l’ensemble, l’emploi total dans la construction résidentielle augmentera de 17 200 travailleurs pendant la période 2020-2029.
 
Les besoins dans le secteur non résidentiel augmenteront aussi pendant la période de prévision. Le principal facteur de croissance a été la multiplication de grands projets liés à l’énergie, aux services publics, au transport collectif et à d’autres infrastructures institutionnelles. La croissance dans les secteurs manufacturier, du transport, de l’entreposage et du commerce de gros et de détail, devrait stimuler davantage la construction d’immeubles industriels, tandis que la croissance démographique favorisée par l’immigration maintiendra une pression à la hausse sur la construction d’immeubles commerciaux et institutionnels.

L’emploi en construction non résidentielle devrait augmenter de 33 100 travailleurs (+6 %) pendant la période de prévision.

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Ainsi, le remplacement de travailleurs partant à la retraite exige habituellement plusieurs années de planification préalable afin d’éviter des lacunes sur le plan des compétences. D’ici 2029, on estime que 257 100 travailleurs de la construction, soit 22 % de la population active en 2019, prendront leur retraite. Selon les tendances antérieures, le secteur canadien de la construction devrait attirer quelque 227 600 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins, de sorte que l’écart entre le nombre de départs à la retraite et le nombre de nouveaux venus pourrait être de 29 500 travailleurs. Compte tenu de la croissance de la demande, le secteur pourrait se retrouver à court de 82 400 travailleurs d’ici 2029. Il est évident qu’un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage sera nécessaire pour s’assurer d’avoir un nombre suffisant de travailleurs de métier compétents afin de maintenir une population active qualifiée à long terme.

Pour satisfaire ses besoins croissants, le secteur de la construction et de l’entretien devra renforcer le recrutement à partir de groupes traditionnellement sous-représentés au sein de la population active actuelle, dont les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2019, environ 191 700 femmes travaillaient dans le secteur canadien de la construction, dont 27 % étaient en poste directement dans les projets de construction. Or, sur 1,1 million de travailleurs de métier œuvrant dans le secteur, les femmes ne représentaient que 4,7 %. De la même façon, les Autochtones représentaient un peu plus de 4,9 % du total des travailleurs, dont environ 81 % travaillaient directement dans les projets de construction. Une participation accrue de ces deux groupes aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.

Les nouveaux Canadiens représentent actuellement environ 18 % de la population active du secteur de la construction canadien. Pendant la prochaine décennie, le Canada cherchera à accueillir 330 000 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une source importante de travailleurs potentiels.

« Le secteur de la construction devra concentrer ses efforts sur le recrutement, la formation et le maintien en poste de jeunes travailleurs, même lorsque les besoins en période de pointe diminueront, explique M. Ferreira. En effet, même si le marché du travail réalise le plein potentiel de mobilité interprovinciale, le secteur devra tout de même travailler diligemment pour recruter, former et maintenir en poste de jeunes travailleurs, en plus de renforcer ses efforts de recrutement de nouveaux travailleurs provenant de la population locale et d’autres secteurs, sans oublier les nouveaux immigrants, afin de satisfaire les besoins en main-d’œuvre constants. »

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien. Pour connaître les réactions du secteur de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Kate Walsh
Directrice des communications
Syndicats des métiers de la construction du Canada
613 236-0653

Rod Gilbert
Vice-président, Affaires publiques
Association canadienne de la construction
613 236-9455, poste 432

Kevin Lee
Président-directeur général
Association canadienne des constructeurs d’habitations
613 230-3060

Wayne Prins
Directeur général
CLAC
877 863-5154

Walter Pamic
Président
Merit Canada
613 836-4311

Warren Douglas
Alliance nationale des relations de travail dans le secteur de la construction
306 352-7909

Paul de Jong
Président
Progressive Contractors Association of Canada
403 620-3781

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.

Croissance modérée à long terme dans le secteur de la construction et de l’entretien de l’Alberta : efforts de recrutement constants requis pour éviter une pénurie de plus de 23 700 travailleurs d’ici 2029

Février 6, 2020

Ottawa – Malgré que le marché de la construction de l’Alberta a ralenti en 2019, une croissance modérée est attendue pendant la prochaine décennie, stimulée par le renforcement du secteur résidentiel à court terme, puis par l’augmentation des besoins du secteur non résidentiel à plus long terme. Selon les prévisions sur le marché du travail publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada, compte tenu des départs à la retraite attendus dans le secteur, ces besoins pourraient entraîner une pénurie de 23 700 travailleurs dans la province d’ici la fin de 2029.

D’après les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, les besoins en main-d’œuvre pour les secteurs résidentiel et non résidentiel augmenteront de près de 23 400 travailleurs (+13 %) entre 2020 et 2029.

L’intensification des travaux à court terme dans le cadre de plusieurs projets pétrochimiques et d’expansion du réseau d’oléoducs et de gazoducs – y compris l’achèvement de la portion canadienne de la canalisation 3 d’Enbridge en 2019 et l’agrandissement du réseau Trans Mountain jusqu’en 2023 – devrait maintenir l’emploi dans la construction non résidentielle à court terme.

Plusieurs nouveaux grands projets pétroliers et gaziers font actuellement l’objet d’un suivi, mais aucune initiative à court terme n’est comprise dans les prévisions à l’heure qu’il est. Plus tard pendant la décennie, l’achèvement des projets de pipelines d’Enbridge et de Trans Mountain devrait aider à propulser le démarrage de plusieurs grands projets d’investissement – nouveaux et faisant actuellement l’objet d’un suivi – dans les sables bitumineux.

« Compte tenu de la nature intensive des travaux d’entretien et de fermeture d’usines dans le secteur industriel et des échéances très serrées à respecter, des difficultés saisonnières de recrutement pourraient survenir, déclare Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. En 2020 et 2021, les besoins en main-d’œuvre devraient être plus élevés que d’habitude. »

La demande sera élevée relativement à beaucoup des travailleurs de métiers spécialisés requis dans le cadre de travaux d’entretien, c’est pourquoi de tels projets peuvent générer des périodes saisonnières de resserrement du marché du travail. En outre, l’Alberta pourrait se trouver aux prises avec des difficultés de recrutement, car elle devra faire face à la concurrence d’autres provinces pour attirer des travailleurs hautement spécialisés, en particulier l’Ontario et la Colombie-Britannique, où plusieurs grands projets d’immobilisations nécessitant des compétences similaires sont en cours ou devraient commencer sous peu.

Des travaux continus de construction de routes, d’autoroutes et de ponts, ainsi que d’importants investissements prévus dans le secteur du transport collectif à Calgary et à Edmonton devraient aussi favoriser la construction non résidentielle, même si la portée et le calendrier de certains de ces projets restent encore à déterminer. Plusieurs grands projets de tours de bureaux seront achevés en 2020, malgré que les taux d’inoccupation des immeubles de bureaux augmenteront à court terme. Par ailleurs, la réduction des dépenses publiques devrait limiter l’investissement dans la construction d’immeubles institutionnels en 2020 et 2021.

Pendant la période 2020-2029, l’activité de construction non résidentielle exigera que le secteur recrute plus de 14 700 travailleurs, surtout entre 2023 et 2027.

Malgré des conditions du marché plus faibles en 2019, à la suite de baisses dans la construction de nouvelles habitations, une légère reprise des mises en chantier et une hausse de l’activité de rénovation rétabliront l’équilibre du marché du travail dans le secteur résidentiel d’ici 2020. Le secteur résidentiel devrait ajouter tout juste au-dessus de 8 700 travailleurs (+12 %) d’ici 2029, compte tenu du renforcement modéré de la demande en construction de nouvelles habitations, et la hausse de l’activité de rénovation représentera près de 2 700 de ces travailleurs.

« Au cours des deux premiers trimestres de 2019, l’Alberta s’est classée à la tête du pays sur le plan de la croissance démographique, d’une part en raison de l’accroissement naturel de la population et, d’autre part, de la migration interprovinciale et internationale, affirme M. Ferreira. Cette croissance démographique devrait entraîner une hausse de la demande de services de construction pendant la deuxième moitié de la période de prévision, particulièrement en ce qui concerne la construction d’habitations et d’immeubles commerciaux et institutionnels. »

La croissance démographique devrait aussi contribuer à atténuer l’incidence des départs à la retraite sur la population active du secteur de la construction de la province, car 41 500 travailleurs prendront leur retraite pendant la décennie, tandis que seulement quelque 40 300 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins arriveront dans le secteur pendant la même période. Si l’on tient compte du renforcement de la demande de services de construction, la population active de l’Alberta pourrait se retrouver à court de 23 700 travailleurs d’ici 2029.

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. De 2013 à 2019, plus de 84 200 apprentis se sont inscrits dans les 19 plus grands programmes de métiers en construction en Alberta, et un total de 40 260 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. ConstruForce Canada commence à faire le suivi du nombre de travailleurs de métiers spécialisés détenant des certificats de compétence. Compte tenu des tendances actuelles en matière d’achèvement des programmes d’apprentissage et des départs à la retraite prévus pendant la décennie, plusieurs métiers pourraient afficher une réduction du nombre de compagnons certifiés, et le risque est plus élevé pour les chaudronniers et les charpentiers-menuisiers. Même si les apprentis ne peuvent pas, à eux seuls, satisfaire l’importante demande de compagnons à court terme, un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage sera nécessaire pour s’assurer d’avoir un nombre suffisant de travailleurs de métier compétents afin de maintenir une population active qualifiée à long terme.

Pour constituer une main-d’œuvre durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous-représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2019, le secteur de la construction albertain employait quelque 38 200 femmes, dont 33 % étaient en poste sur les chantiers, directement dans les projets de construction. Même si l’Alberta est la première province au chapitre de l’emploi des femmes dans les métiers de la construction (dépassant légèrement la Colombie-Britannique), elles ne représentaient que 6,8 % des 183 500 travailleurs de métier œuvrant dans le secteur. De la même façon, les Autochtones représentaient un faible pourcentage de la population active du secteur de la construction, soit environ 6,4 % du total. La hausse du taux de participation de ces deux groupes aiderait énormément le secteur albertain à satisfaire ses besoins en main d’œuvre futurs.

La population active du secteur de la construction de l’Alberta est formée d’environ 17 % de nouveaux Canadiens. Pendant la prochaine décennie, la province devrait accueillir une moyenne annuelle nette de 36 000 nouveaux arrivants, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de travailleurs potentiels pour le secteur de la construction et de l’entretien de la province.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises.
Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Ian F. Reid
Président
Alberta Construction Association
403 319-0470, poste 2233

Ron Glen
Président-directeur général
Alberta Roadbuilders and Heavy Construction Association

Terry Parker
Directeur général
Building Trades of Alberta
780 421-9400, poste 112

Dennis Perrin
Directeur, région des Prairies
CLAC
587 785-1836

Paul de Jong
Président
Progressive Contractors Association of Canada
(403) 620-3781

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.

Secteur de la construction et de l’entretien de la Colombie-Britannique : 11 700 travailleurs supplémentaires requis au cours des deux prochaines années

Février 6, 2020

Ottawa – De grands projets non résidentiels et des niveaux records de mises en chantier ont porté l’activité de construction en Colombie-Britannique à de nouveaux sommets en 2019. Selon les dernières prévisions sur le marché du travail publiées par ConstruForce Canada aujourd’hui, le marché du travail du secteur de la construction et de l’entretien de la province exigeait déjà un nombre de travailleurs qualifiés sans précédent, et cette tendance se maintiendra : en effet, 11 700 travailleurs supplémentaires seront requis d’ici 2021.

D’après le nombre de projets faisant actuellement l’objet d’un suivi, les besoins en construction demeureront exceptionnellement élevés pendant les prochaines années et atteindront un sommet durant la deuxième moitié de 2021. Cependant, même lorsque la demande diminuera quelque peu pendant la période de prévision, les besoins resteront bien supérieurs à ceux de 2019. Si l’on tient compte du départ à la retraite prévu des baby-boomers, le secteur peinera à satisfaire ses besoins en matière de recrutement, de formation et de perfectionnement de la population active pendant la décennie.

D’après les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, le secteur de la construction et de l’entretien de la Colombie-Britannique sera principalement stimulé par les projets non résidentiels. Le secteur résidentiel demeurera lui aussi solide, puisque des baisses modérées dans la construction de nouvelles habitations seront plus que compensées par la hausse de la demande de travaux de rénovation et d’entretien.

« Le taux de chômage dans le secteur de la construction de la Colombie-Britannique demeure à un creux historique, sous 4 %, affirme Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Le secteur devra mettre l’accent sur les stratégies de recrutement et de perfectionnement des compétences à long terme, et la mobilité des travailleurs sera essentielle pour satisfaire les besoins prévus dans le secteur de la construction de la province, surtout à court terme. »

La demande dans le secteur non résidentiel découle de plusieurs grands projets qui se chevauchent, dont les travaux continus au site C, le terminal d’exportation de LNG Canada, le gazoduc connexe Coastal GasLink de TC Énergie et le prolongement du pipeline de Trans Mountain. Parmi les grands projets d’infrastructures publiques, on retrouve le remplacement du pont Pattullo, plusieurs projets de transport collectif et l’agrandissement en cours de l’aéroport international de Vancouver.
Ces projets se combineront pour renforcer les besoins en main-d’œuvre dans le secteur non résidentiel de 10 300 travailleurs qualifiés d’ici 2021. Malgré que l’emploi dans ce secteur diminuera pendant la décennie, il sera supérieur aux niveaux actuels de 6 700 travailleurs d’ici 2029.

L’emploi lié aux travaux de rénovation et d’entretien résidentiels augmentera de 21 600 travailleurs pendant la période de prévision. Cette croissance sera légèrement freinée par une demande globale plus faible dans la construction de nouvelles habitations, mais l’emploi dans le secteur résidentiel augmentera de 8 300 travailleurs (+7 %) pendant la décennie, et les gains les plus importants auront lieu entre 2025 et 2027.

Dans l’ensemble, le secteur de la construction de la province devrait compter 14 900 travailleurs de plus en 2029, comparativement aux niveaux actuels. Pendant cette période, les départs à la retraite auront des effets négatifs sur les marchés du travail de toute la province : en effet, quelque 44 200 travailleurs devraient prendre leur retraite au cours des dix prochaines années. Compte tenu des tendances antérieures, le secteur devrait recruter quelque 37 800 nouveaux venus âgés 30 ans ou moins au sein de la population active de la province.

La vallée du bas Fraser, une sous-région du marché provincial de la construction, représente à peu près 62 % de l’emploi global du secteur, ou 119 500 des 192 600 travailleurs à l’œuvre dans la province. De ces 119 500 personnes, environ 64 % travaillent dans le secteur résidentiel, et les 36 % restants sont répartis entre la construction d’immeubles industriels, commerciaux et institutionnels (ICI), l’entretien et la construction d’ouvrages de génie civil.

Entre 2020 et 2029, la demande de construction résidentielle et non résidentielle augmentera dans la vallée du bas Fraser, bien que les besoins dans le secteur non résidentiel, stimulés principalement par les investissements du secteur public dans les infrastructures de la région, devraient augmenter à un rythme un peu plus rapide. Les principaux projets à court terme comprennent le remplacement du pont Pattullo, l’agrandissement de l’aéroport international de Vancouver, des projets de pipelines, l’hôpital St. Paul, le projet de ligne Millennium (Broadway), le SkyTrain de Surrey-Langley et l’agrandissement du terminal de conteneurs de l’administration portuaire Vancouver-Fraser. Près de 7 500 travailleurs supplémentaires du secteur non résidentiel seront probablement requis pour satisfaire ces besoins régionaux d’ici 2021, la plus grande partie de l’augmentation étant concentrée en 2020.

Compte tenu du faible taux de chômage record du secteur à l’heure actuelle, à court terme, il faudra peut-être faire appel à des travailleurs de l’extérieur de la province pour éviter des retards dans les projets. À plus long terme, le secteur doit planifier le remplacement de plus de 25 300 travailleurs qui prendront leur retraite d’ici 2029. Même si le secteur devrait recruter jusqu’à 22 900 nouveaux venus au sein de la population locale âgée de 30 ans ou moins pendant cette période, un écart de recrutement est attendu. Si l’on y ajoute la croissance prévue de la demande dans la région, le secteur de la vallée du bas Fraser devra recruter près de 17 500 travailleurs provenant d’autres provinces, secteurs ou pays pour suivre le rythme de la demande de construction régionale actuellement connue.

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Entre 2013 et 2019, plus de 54 470 apprentis se sont inscrits dans les 20 plus grands programmes du secteur de la construction de la province, et 19 300 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. Selon les tendances actuelles en matière d’inscription aux programmes d’apprentissage et de réussite connexe, plusieurs métiers pourraient ne pas suivre le rythme des départs à la retraite, ce qui pourrait causer une pénurie de compagnons certifiés d’ici 2029, et le risque pourrait être plus élevé pour les chaudronniers, les charpentiers menuisiers, les vitriers, les conducteurs d’équipement lourd, les électriciens industriels, les latteurs, les ajusteurs de plaques et de charpentes métalliques, les peintres et les soudeurs. Même si les apprentis ne peuvent pas, à eux seuls, satisfaire l’importante demande de compagnons à court terme, un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage demeurera nécessaire pour éviter d’éventuelles pénuries de compétences dans le secteur.

Pour constituer une main-d’œuvre durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous-représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2019, environ 36 300 femmes travaillaient dans le secteur de la construction de la Colombie Britannique, dont 34 % étaient en poste directement dans les projets de construction. Or, des 192 500 travailleurs de métier œuvrant dans le secteur, les femmes ne représentaient que 6,4 %. De la même façon, les Autochtones représentaient un faible pourcentage de la population active du secteur de la construction, soit un peu plus 5,7 %, dont 82 % travaillent directement dans les projets de construction. La hausse du taux de participation de ces deux groupes aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.

La population active de la construction de la Colombie-Britannique est formée d’environ 24 % de nouveaux Canadiens. Au cours de la prochaine décennie, la province devrait accueillir 50 000 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de croissance de la population active du secteur de la construction et de l’entretien.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Andrew Mercier
Directeur général
British Columbia Building Trades
778 397-2220

Kelly Scott
Présidente
BC Road Builders and Heavy Construction Association
604 436-0220

Neil Moody
Président-directeur général
Association canadienne des constructeurs d’habitations – Colombie-Britannique
604 432-7112, poste 304

Ryan Bruce
Recrutement de membres et Relations gouvernementales
CLAC
250 331-1465

Kim Barbero
Présidente-directrice générale
Mechanical Contractors Association of British Columbia
604 205-5058

Scott Bone
Président
Northern Regional Construction Association
250 596-9901

Phil Long
Président-directeur général intérimaire
Southern Interior Construction Association
250 215-5811

Paul de Jong
Président
Progressive Contractors Association of Canada
403 620-3781

Fiona Famulak
Présidente
Vancouver Regional Construction Association
604 293-6585
[email protected]

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.

Marché du travail de la construction du Manitoba : ralentissement prolongé après une longue période de croissance

Février 5, 2020

Ottawa – Selon les prévisions sur le marché du travail publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada, après deux décennies de forte croissance, le secteur de la construction et de l’entretien du Manitoba ralentira quelque peu pendant la première moitié de la prochaine décennie. Le ralentissement de l’activité dans le cadre de grands projets, combiné à une baisse au chapitre de la construction, d’une part, de routes, d’autoroutes et de ponts et, d’autre part, de nouvelles habitations, fera diminuer modérément l’emploi dans la construction entre 2020 et 2024, puis il affichera une légère reprise plus tard pendant la décennie.

D’après les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, l’emploi dans la construction diminuera de près de 4 000 travailleurs (-10 %) au cours des cinq prochaines années, jusqu’en 2024. Une reprise modérée de 1 100 travailleurs devrait suivre jusqu’en 2029. Au total, l’emploi dans la construction diminuera de près de 2 900 travailleurs pendant la période de prévision.

« Depuis 2009, le secteur de la construction du Manitoba a augmenté de plus de 10 000 nouveaux travailleurs, stimulé par une plus forte demande en construction résidentielle, de grands projets hydroélectriques, des investissements dans les infrastructures et la croissance démographique favorisée par l’immigration, affirme Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Ces éléments ont représenté une augmentation de 26 % pendant cette période, et il faut voir la baisse modérée des dix prochaines années dans ce contexte. »

Dans le secteur résidentiel, l’emploi lié à la construction de nouvelles habitations diminuera jusqu’en 2026, et la main-d’œuvre se trouvera réduite de 1 000 travailleurs pendant la prochaine décennie. Toutefois, une croissance modérée des travaux de rénovation et d’entretien ajoutera près de 800 travailleurs, de sorte que l’emploi global dans le secteur résidentiel ne diminuera que de 1 % pendant la période de prévision.

L’emploi dans le secteur non résidentiel ralentira pendant les deux prochaines années, car plusieurs grands projets seront achevés, notamment le barrage hydroélectrique Keeyask de Manitoba Hydro, le prolongement de la canalisation 3 d’Enbridge, le couloir de transport rapide sud-ouest de Winnipeg, l’usine de transformation des pommes de terre J.R. Simplot, la tour de 40 étages d’ARTIS et plusieurs projets de routes et d’autoroutes. L’emploi dans le secteur non résidentiel devrait diminuer de 3 200 travailleurs jusqu’en 2022, à mesure que ces projets seront terminés.

Pendant le reste de la période de prévision, les besoins en main-d’œuvre seront stimulés par des gains modérés dans la construction d’immeubles industriels, commerciaux et institutionnels (ICI) et les travaux d’entretien. La construction d’ouvrages de génie civil devrait fluctuer à la baisse entre 2021 et 2024 avec la fin de plusieurs projets, puis elle se stabilisera pendant la dernière partie de la période de prévision.

Des gains modérés dans la construction d’immeubles ICI et les projets d’infrastructures, ainsi que la croissance prévue dans les secteurs manufacturier et agricole, stimuleront l’emploi dans le secteur non résidentiel entre 2025 et 2029.

Quelque 8 100 travailleurs du secteur de la construction devraient prendre leur retraite d’ici 2029. Compte tenu des tendances antérieures, le secteur de la construction du Manitoba devrait recruter quelque 7 900 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins au cours de la prochaine décennie.

« Le Manitoba pourrait presque contrebalancer les départs à la retraite en tirant parti de sa population, qui est plus jeune que celle des autres provinces, explique M. Ferreira, mais la population continue de vieillir dans l’ensemble. Le secteur a une excellente occasion actuellement de poursuivre ses efforts de sensibilisation, de formation et de recrutement pour s’assurer que les besoins du marché du travail continuent d’être satisfaits jusqu’en 2029 et par la suite. »

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Plus de 9 200 apprentis se sont inscrits dans les 16 plus grands programmes de métiers en construction du Manitoba entre 2013 et 2019, et 4 330 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. Selon les tendances actuelles en matière d’inscription aux programmes d’apprentissage et de réussite connexe, plusieurs métiers pourraient ne pas suivre le rythme des départs à la retraite, ce qui pourrait causer une pénurie de compagnons certifiés d’ici 2029, et le risque pourrait être plus élevé pour les chaudronniers, les électriciens industriels et les soudeurs. Un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage demeurera nécessaire pour éviter d’éventuelles pénuries de compétences futures dans le secteur.

Pour constituer une main-d’œuvre durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous-représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2019, environ 5 700 femmes travaillaient dans le secteur de la construction du Manitoba, dont 23 % étaient en poste directement dans les projets de construction. Or, des 38 200 travailleurs de métier œuvrant dans le secteur, les femmes ne représentaient que 3,4 %. Par ailleurs, le Manitoba a bien réussi à attirer des Autochtones dans le secteur de la construction : environ 16 % de la population active de la construction de la province est constituée d’Autochtones, dont quelque 81 % travaillent directement sur les projets de construction. La hausse du taux de participation de ces deux groupes aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.

La population active de la construction du Manitoba est formée d’environ 15 % de nouveaux Canadiens. Pendant la prochaine décennie, la province devrait accueillir 15 550 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de travailleurs potentiels pour le secteur de la construction et de l’entretien de la province.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Sudhir Sandhu
Président-directeur général
Manitoba Building Trades
204 956-7425

Lanny McInnes
Président-directeur général
Manitoba Home Builders’ Association
204 925-2560

Ramona Coey
Directrice générale
Mechanical Contractors Association of Manitoba
204 774-2404

Paul de Jong
Président
Progressive Contractors Association of Canada
403 620-3781

Darryl Harrison
Directeur, Politiques et recherche
Winnipeg Construction Association
204 755-8664, poste 2249

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.

Population active de la construction de la Saskatchewan : croissance modérée à long terme tandis que les marchés résidentiel et non résidentiel divergeront

Février 5, 2020

Ottawa – Selon les prévisions sur le marché du travail publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada, les besoins en main-d’œuvre du secteur de la construction et de l’entretien de la Saskatchewan devraient augmenter légèrement d’ici 2029, le secteur résidentiel affichant une reprise à mesure que les projets non résidentiels seront achevés.

À partir de 2020, les marchés résidentiel et non résidentiel de la province divergeront, la reprise dans la construction de nouvelles habitations compensant la diminution de l’activité dans le secteur non résidentiel. D’après les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, la baisse globale de l’emploi devrait se stabiliser en 2020-2021, car l’emploi sera stimulé par la hausse des exportations qui favoriseront une croissance économique modérée et une reprise anticipée dans la construction de nouvelles habitations et d’immeubles industriels, commerciaux et institutionnels (ICI).

« Une période de croissance modérée devrait suivre, compte tenu de nouveaux investissements dans le secteur des ressources naturelles prévus après 2021, affirme Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Outre cette demande, on s’attend à une reprise continue dans la construction de nouvelles habitations, stimulée par une croissance démographique plus forte. »

Dans l’ensemble, l’emploi dans le secteur de la construction devrait augmenter légèrement d’ici la fin de la période de prévision 2020-2029, des gains plus importants étant concentrés dans la construction résidentielle et d’immeubles ICI.

Dans le secteur non résidentiel, une légère diminution de l’emploi sera enregistrée entre 2020 et 2021, compte tenu de l’achèvement du projet de canalisation 3 d’Enbridge et d’un déclin dans les travaux liés aux autoroutes et aux ponts. Les besoins dans le secteur non résidentiel augmenteront ensuite de 2 400 travailleurs (+8,6 %) entre 2022 et 2024, cette hausse étant partiellement attribuable au démarrage prévu de grands projets proposés (usine de gaz naturel et agrandissement d’une mine de potasse).

« Cependant, à mesure que la décennie avancera, les besoins dans le secteur non résidentiel seront de plus en plus associés à la construction d’immeubles ICI et aux travaux d’entretien, car l’activité liée aux grands projets de génie civil diminuera par rapport aux sommets précédents », explique M. Ferreira.

Dans ce contexte, à la fin de la période de prévision, la population active du secteur non résidentiel comptera 600 travailleurs de plus qu’en 2019.

Dans le secteur résidentiel, des gains modérés au chapitre de l’activité de rénovation et d’entretien et une hausse dans la construction de nouvelles habitations feront augmenter la population active du secteur résidentiel de quelque 2 300 travailleurs pendant la décennie. De nouvelles mises en chantier contribueront à une reprise après de bas niveaux records en 2019, et elles atteindront les 5 800 unités d’ici 2029. La croissance devrait s’accélérer après 2021, stimulée par une croissance économique globale plus forte et par une hausse dans la formation de ménages.

Le départ à la retraite attendu d’un peu plus de 9 100 travailleurs dominera les besoins de recrutement pendant la prochaine décennie, et on prévoit l’arrivée de 9 500 nouveaux venus âgés de 30 ans ou moins dans la province. Toutefois, la capacité de la Saskatchewan à satisfaire ses besoins de recrutement futurs de quelque 11 500 travailleurs à partir de la population locale dépendra des efforts déployés pour limiter le départ de travailleurs qualifiés en période de ralentissement de la croissance.

« D’autres provinces canadiennes chercheront à attirer les travailleurs de métier qualifiés que la Saskatchewan peut fournir, poursuit M. Ferreira. Le secteur doit s’efforcer de conserver ses travailleurs et s’assurer qu’ils peuvent faire la transition entre les marchés non résidentiel et résidentiel. »

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Plus de 10 400 apprentis se sont inscrits dans les 16 plus grands programmes de métiers en construction de la Saskatchewan entre 2013 et 2019, et près de 7 400 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. Selon les tendances actuelles en matière d’achèvement des programmes d’apprentissage, plusieurs métiers pourraient ne pas suivre le rythme des départs à la retraite, ce qui pourrait causer une pénurie de compagnons d’ici 2029, et le risque pourrait être plus élevé pour les chaudronniers, les charpentiers-menuisiers, les mécaniciens en réfrigération et en climatisation, les monteurs d’échafaudages, les tôliers et les soudeurs. Un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage demeurera nécessaire pour éviter d’éventuelles pénuries de compétences futures dans le secteur.

Pour constituer une main-d’œuvre durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2019, quelque 6 300 femmes travaillaient dans le secteur de la construction de la Saskatchewan, dont près de 37 % étaient en poste directement dans les projets de construction. Or, quand on les mesure en pourcentage de l’ensemble des 39 800 travailleurs de métier œuvrant dans le secteur, les femmes n’occupent que 5,7 % des emplois sur les chantiers.

Les nouveaux Canadiens sont aussi sous-représentés au sein de la population active de la province : en effet, ils représentent un peu plus de 8 % de la main-d’œuvre de la construction. Entre 2020 et 2029, la province devrait accueillir plus de 132 000 nouveaux arrivants, de sorte que la population immigrée sera un facteur clé de croissance de la population active. La hausse du taux de participation de ces deux groupes aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.

Par ailleurs, la Saskatchewan affiche l’un des plus importants pourcentages au Canada de travailleurs autochtones dans le secteur de la construction, seulement derrière le Manitoba. Ainsi, la population active de la construction de la province est constituée d’environ 12 % d’Autochtones, dont quelque 85 % travaillent directement sur les projets de construction. Afin de satisfaire les besoins futurs du marché du travail, le secteur de la construction de la Saskatchewan pourrait devoir recruter plus de travailleurs autochtones.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Chris Guerette
Président-directeur général
Association canadienne des constructeurs d’habitations – Saskatchewan (Saskatoon)
306 292-8619

Dennis Perrin
Directeur, région des Prairies
CLAC
587 785-1836

Warren Douglas
Directeur général
Construction Labour Relations Association of Saskatchewan
306-352-7909

Darren Swanson
Vice-président du conseil d’administration
Merit Canada
306 961-4118

Paul de Jong
Président
Progressive Contractors Association of Canada
(403) 620-3781

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.

L’Ontario devra recruter 100 000 nouveaux travailleurs de la construction sur 10 ans pour suivre le rythme accru de la demande et des départs à la retraite

Février 4, 2020

Ottawa – Le secteur de la construction et de l’entretien de l’Ontario continue de fonctionner presque au maximum de sa capacité, grâce à des volumes élevés d’investissements dans les infrastructures publiques et privées et à l’activité résidentielle. Selon les prévisions sur le marché du travail publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada, le secteur devra embaucher, former et maintenir en poste presque 100 000 travailleurs supplémentaires pour répondre à la croissance prévue de la demande et compenser un nombre record de départs à la retraite.

D’après les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, la demande des secteurs résidentiel et non résidentiel entraînera deux sommets distincts au sein du marché de l’emploi, le premier en 2020 et le deuxième en 2026. ConstruForce prévoit que l’emploi dans la construction augmentera d’un peu plus de 23 000 travailleurs (+6 %) d’ici 2026 avant de diminuer de quelque 13 600 travailleurs à mesure que les grands projets prendront fin.

« La province devrait afficher un taux de chômage en construction faible, une forte demande de main-d’œuvre et un nombre élevé de départs à la retraite pendant la période de prévision, déclare Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Le secteur devra rester concentré sur le recrutement et la formation pour satisfaire la demande liée à l’expansion et remplacer les travailleurs au cours de la prochaine décennie. »

Le secteur non résidentiel sera le principal facteur à l’origine des sommets du marché du travail. Le sommet de 2020 sera le fruit de grands projets de transport collectif, de la construction et de la modernisation d’immeubles institutionnels, et du chevauchement des demandes liées à deux grands projets de remise en état d’une centrale nucléaire dans la région du Grand Toronto et du sud-ouest de l’Ontario.

Le prolongement du métro en parallèle aux projets régionaux d’électrification de réseaux ferroviaires dans la région du Grand Toronto, ainsi que de nombreux grands projets hospitaliers, devraient faire augmenter la demande pour les métiers clés entre 2024 et 2025. Les pressions exercées sur le marché non résidentiel devraient se poursuivre jusqu’au sommet de 2026, stimulées par des investissements continus et importants dans les infrastructures publiques.

Par ailleurs, un renforcement accru des secteurs manufacturier et de l’entreposage devrait aider à maintenir les tendances dans la construction d’immeubles industriels, tandis que de faibles taux d’inoccupation des immeubles de bureaux, la croissance du secteur des services et une robuste croissance démographique favoriseront la construction continue d’immeubles commerciaux.

La population active du secteur non résidentiel devrait augmenter de plus de 7 000 travailleurs d’ici 2029.

L’activité du secteur résidentiel a ralenti en 2019, mais l’augmentation récente dans la vente de nouvelles habitations suggère une reprise des mises en chantier de maisons unifamiliales basses en 2020, qui entraînera un renforcement de la tendance haussière au chapitre des mises en chantier en général au cours de la prochaine décennie, en raison de la demande comprimée et de la croissance démographique stimulée par l’immigration.

L’activité de rénovation augmentera à un rythme modéré pendant la décennie à partir des niveaux élevés actuels, et l’emploi total dans le secteur résidentiel devrait augmenter de 8 900 travailleurs (+4 %) jusqu’en 2026, avant de ralentir pendant le reste de la période de prévision.

La population active du secteur résidentiel devrait augmenter de près de 7 300 travailleurs d’ici 2029.

« La concurrence des besoins entre les cinq régions de l’Ontario – le centre, l’est, le nord, le sud-ouest et la région du Grand Toronto – limitera probablement le potentiel de mobilité intraprovinciale des travailleurs pour satisfaire les besoins en main-d’œuvre pendant les périodes de pointe associées aux projets, qui emploient bon nombre des mêmes métiers et professions, explique M. Ferreira. Or, même si ces régions sont interreliées, chaque marché du travail présente ses particularités. »

Le sud-ouest de l’Ontario s’apprête à connaître la croissance relative la plus importante en 2020, qui découlera du début des travaux de remise en état de la centrale nucléaire de Bruce Power, de l’accélération des besoins liés au pont international Gordie-Howe à Windsor, et des travaux à l’usine de NOVA Chemicals à Sarnia. Les travaux d’entretien planifiés dans le secteur industriel devraient faire augmenter les difficultés subies par le marché. L’emploi dans le secteur non résidentiel devrait augmenter de 6 % comparativement à 2019 et ajouter 1 400 travailleurs en 2020, à la suite d’une hausse de près de 2 500 travailleurs en 2019.

La région du Grand Toronto aura probablement besoin de 3 700 travailleurs supplémentaires pour satisfaire la demande en 2020. La hausse s’explique par l’augmentation des besoins liés aux grands projets Eglinton, Hurontario et Finch de système léger sur rail (SLR), ainsi que par les travaux continus de remise en état de la centrale nucléaire Darlington de la société Ontario Power Generation. Les investissements planifiés liés au métro et au secteur de la santé, de même que la croissance modérée en construction résidentielle, contribueront au besoin de recrutement de 19 400 travailleurs supplémentaires d’ici 2026, soit une hausse de 12 % par rapport à 2019.

Dans l’est de l’Ontario, la phase 2 du projet de SLR d’Ottawa, le réaménagement de l’édifice central de la Colline du Parlement et d’autres immeubles fédéraux, de nouveaux projets hospitaliers à Ottawa et à Kingston, ainsi que les travaux liés au complexe de recherche et développement des Laboratoires nucléaires canadiens à Chalk River, stimuleront la demande, de sorte que 3 400 travailleurs supplémentaires seront requis d’ici 2024, soit une hausse de 7 % par rapport à 2019.

À court terme, les besoins considérables dans le nord de l’Ontario sont attribuables à des investissements dans les infrastructures, notamment pour l’exploitation minière, le traitement des minéraux et le transport d’électricité à grande échelle. L’emploi dans la construction devrait augmenter de près de 2 100 travailleurs d’ici 2021, ce qui représente une hausse de 9 % par rapport à 2019, avant de diminuer jusqu’en 2024.

Le centre de l’Ontario bénéficie en partie des retombées découlant de l’expansion dans la région du Grand Toronto. Une croissance modérée dans les secteurs résidentiel et non résidentiel fera augmenter les besoins en main-d’œuvre de 2 900 travailleurs pendant la décennie.

Par ailleurs, il sera plus difficile de maintenir la capacité de la main-d’œuvre compte tenu du départ à la retraite prévu de 86 300 travailleurs, soit 21 % de la population active actuelle, d’ici 2029. Le secteur pourrait attirer 78 900 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins, mais un écart attendu de près de 21 800 travailleurs devra tout de même être comblé.

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Près de 69 580 apprentis se sont inscrits dans les 24 plus grands programmes de métiers en construction de la province entre 2013 et 2019, et 41 852 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. Selon les tendances actuelles en matière d’inscription aux programmes d’apprentissage et de réussite connexe, plusieurs métiers pourraient ne pas suivre le rythme des départs à la retraite, ce qui pourrait causer une pénurie de compagnons certifiés d’ici 2029, et le risque pourrait être plus élevé pour les chaudronniers, les briqueteurs-maçons, les techniciens d’équipement lourd, les électriciens industriels et les soudeurs. Même si les apprentis ne peuvent pas, à eux seuls, satisfaire l’importante demande de compagnons à court terme, un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage demeurera nécessaire pour éviter d’éventuelles pénuries de compétences dans le secteur.

Pour constituer une main-d’œuvre durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2019, 65 600 femmes travaillaient dans le secteur de la construction de l’Ontario, dont 23 % étaient en poste directement dans les projets de construction. Or, des 394 600 travailleurs de métier œuvrant dans le secteur, les femmes ne représentaient que 3,8 %. De la même façon, les Autochtones représentaient environ 2,7 % de la population active totale du secteur, dont quelque 80 % travaillent directement dans les projets de construction. La hausse du taux de participation de ces deux groupes aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.

La population active de la construction de l’Ontario est formée d’environ 26 % de nouveaux Canadiens. Pendant la prochaine décennie, la province devrait accueillir 140 000 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de travailleurs potentiels pour le secteur de la construction et de l’entretien de l’Ontario.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Wayne Peterson
Directeur général
Construction Employers Coordinating Council of Ontario
905 516-6693

Tony Fanelli
Directeur général
Construction Labour Relations Association – Ontario
(647) 296-3402

Ian Cunningham
Président
Council of Ontario Construction Associations
416 968-7200, poste 224
[email protected]

Nigel Hare
Président
Ironworkers Local 765
(613) 327-7317

Mike Carter
Directeur général
London & District Construction Association
519 453-5322
[email protected]

David Frame
Directeur, Relations avec le gouvernement
Ontario General Contractors Association
905 671-3969

Giovanni Cautillo
Directeur général
Ontario Sewer and Watermain Construction Association
(905) 629-7766 ext. 229

John A. DeVries
Président
Association de la construction d’Ottawa
613 236-0488, poste 10

Karen Renkema
Vice-présidente et directrice régionale, Ontario
Progressive Contractors Association of Canada (PCA)
416 768-4848
[email protected]

Patrick Dillon
Directeur des opérations
Provincial Building and Construction Trades Council of Ontario
416 679-8887

Andrew Pariser
Vice-président
RESCON
416 970-7665

Adam Pinder
Directeur général
Directeur des relations de travail
Sault Ste. Marie Construction Association
705 759-8830
[email protected]

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.

Après deux années de forte activité, le secteur de la construction de l’Île-du-Prince-Édouard prévoit poursuivre sa croissance

Février 3, 2020

Ottawa – Après une année 2019 occupée, le secteur de la construction et de l’entretien de l’Île-du-Prince-Édouard poursuivra son expansion généralisée. Selon les prévisions sur le marché du travail publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada, l’emploi dans la construction continuera d’augmenter au cours des deux prochaines années.

L’expansion a été propulsée par une forte immigration, par la hausse de la construction de nouvelles habitations, par la construction d’immeubles institutionnels, ainsi que par une augmentation dans la construction d’ouvrages de génie civil (grands projets de services publics et d’infrastructures de transport). D’après les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, le rythme de croissance ralentira légèrement pendant la période de prévision 2020-2029.

L’investissement dans la construction devrait diminuer après 2020, car de grands projets de services publics (énergie éolienne) et de transport, ainsi que d’autres projets d’infrastructures, seront achevés et que l’expansion économique globale ralentira. Cependant, la province continuera d’afficher une forte croissance démographique pendant la période de prévision, ce qui maintiendra la demande de nouvelles habitations et d’installations des services publics. En conséquence, l’emploi dans la construction devrait atteindre un plateau élevé après 2021.

« Malgré que la province a réussi à attirer un nombre record de travailleurs de métiers spécialisés, le rythme d’expansion rapide a dépassé la main-d’œuvre disponible, ce qui a causé une diminution du chômage et des difficultés de recrutement, affirme Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Afin de satisfaire la demande de main-d’œuvre actuelle et future à l’Île-du-Prince-Édouard, le secteur devra continuer de collaborer avec le gouvernement et les établissements d’enseignement pour renforcer sa capacité de recrutement et de formation. Le secteur devra aussi miser sur une plus grande mobilité des travailleurs et continuer d’inciter beaucoup de jeunes à entrer dans la population active de la construction, particulièrement compte tenu de niveaux records de départs à la retraite. »

Dans le secteur résidentiel, les mises en chantier ont été principalement stimulées par la migration internationale : elles ont atteint un sommet de 1 400 unités en 2019 et devraient demeurer au-dessus de la barre de 1 000 unités jusqu’en 2029. Les besoins totaux en main d’œuvre dans le secteur résidentiel devraient afficher une augmentation modérée de 6 % comparativement à 2019 pendant la période de prévision, attribuable exclusivement aux légères augmentations dans le marché de la rénovation et de l’entretien.

Les besoins en construction non résidentielle ralentiront entre 2021 et 2025 à mesure que prendront fin les grands projets de construction d’immeubles industriels et institutionnels et d’autres projets d’infrastructure. La construction d’immeubles commerciaux devrait se classer en tête sur le plan de la croissance au cours de la décennie, et la construction d’immeubles institutionnels prendra de l’importance, car plusieurs projets de soins de santé et de services d’enseignement commenceront, dont la construction de l’hôpital psychiatrique Hillsborough. Une légère baisse pourrait suivre en 2022, lorsque prendra fin une partie des projets de construction d’immeubles commerciaux en cours, malgré que la construction d’immeubles institutionnels demeurera à des niveaux élevés pendant la période de prévision.

Le secteur de la construction de l’Île-du-Prince-Édouard devrait perdre 1 500 travailleurs à cause des départs à la retraite pendant la décennie et, selon les tendances antérieures, il ne devrait attirer que quelque 1 200 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins. Pendant la décennie, le secteur devra donc déployer des efforts constants pour combler l’écart entre les départs à la retraite et l’arrivée de nouveaux venus.

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Plus de 755 apprentis se sont inscrits dans les cinq plus grands programmes de métiers en construction à l’Île-du-Prince-Édouard entre 2013 et 2019, et 390 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. Selon les tendances actuelles en matière d’inscription aux programmes d’apprentissage et de réussite connexe, plusieurs métiers pourraient ne pas suivre le rythme des départs à la retraite, ce qui pourrait causer une pénurie de compagnons certifiés d’ici 2029, et le risque pourrait être plus élevé pour les charpentiers menuisiers et les électriciens de construction. Un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage demeurera nécessaire pour éviter d’éventuelles pénuries de compétences futures dans le secteur.

Pour constituer une main-d’œuvre durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra accroître ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous-représentés dans la population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2019, environ 700 femmes travaillaient dans le secteur de la construction de l’Île du Prince Édouard, dont 43 % étaient en poste directement dans les projets de construction. Des 5 100 travailleurs de métier œuvrant dans le secteur, les femmes représentaient 5,7 %. De la même façon, les Autochtones représentaient un faible pourcentage de la population active du secteur de la construction, soit un peu plus de 1 % du total.

De leur côté, les nouveaux Canadiens représentent actuellement moins de 3 % de la main-d’œuvre en construction à l’Île-du-Prince-Édouard. Pendant la prochaine décennie, la province devrait accueillir 2 600 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de travailleurs potentiels pour le secteur de la construction et de l’entretien de la province.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Allan Manley
Cadre dirigeant
Association canadienne des constructeurs d’habitations – Île-du-Prince-Édouard
902 218-6423

Sam Sanderson
Directeur général
Construction Association of Prince Edward Island
902 628-5421

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.

Bonne année 2020 pour le marché du travail de la construction de la Nouvelle-Écosse, suivie par une croissance modérée à long terme

Février 3, 2020

Ottawa – Selon les prévisions sur le marché du travail publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada, les besoins en main-d’œuvre dans le secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse augmenteront en 2020 et 2021, stimulés par l’intensification dans la construction de routes, d’autoroutes et de ponts, par le projet de désaffectation de l’usine de gaz naturel de Sable, et par une augmentation importante de l’investissement dans le secteur des services de santé.

D’après les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, les niveaux stables d’emploi devraient être maintenus jusqu’en 2029, stimulés par une hausse dans la construction d’immeubles industriels, commerciaux et institutionnels (ICI) et par les besoins en entretien dans les secteurs résidentiel et non résidentiel.

« Des niveaux stables d’emploi sont attendus pendant la décennie, malgré que des baisses d’emploi modérées suivront l’achèvement de plusieurs grands projets en cours, déclare Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. L’emploi total en construction devrait augmenter de 1 500 travailleurs entre 2020 et 2021, soit une hausse de 6 %, avant de reculer pendant la deuxième moitié de la période de prévision. La montée en flèche des départs à la retraite et une diminution du nombre de jeunes travailleurs disponibles pour entrer dans le secteur exigeront une gestion méticuleuse et constante pour éviter des pénuries de compétences pendant la prochaine décennie. »

Dans le secteur non résidentiel, l’investissement accru dans des projets de soins de santé, la hausse dans la construction d’immeubles commerciaux, la construction de routes, d’autoroutes et de ponts, ainsi que la désaffectation en cours des installations de gaz naturel de Sable et de Deep Panuke, entraîneront une croissance à deux chiffres des besoins en main-d’œuvre en 2020. Bien que les besoins institutionnels devraient reculer par rapport aux sommets atteints d’ici 2022, la demande liée au projet de l’hôpital Queen Elizabeth II maintiendra l’emploi jusqu’en 2025, quoiqu’à des niveaux légèrement inférieurs. La construction d’immeubles industriels et commerciaux devrait augmenter pendant la deuxième moitié de la période de prévision, soutenue par la croissance économique plus forte découlant du début de la deuxième phase du programme fédéral de construction navale (navires de combat de surface canadiens).

Bien qu’aucune décision finale n’ait encore été annoncée, le démarrage d’un projet de terminaux de gaz naturel liquéfié pourrait modifier considérablement les prévisions sur les marchés du travail en Nouvelle-Écosse.

L’emploi total dans le secteur non résidentiel sera modérément supérieur d’ici 2029, et une plus grande partie de la population active travaillera dans la construction d’immeubles ICI et les travaux d’entretien.

Dans le secteur résidentiel, le vieillissement de la population et le ralentissement de la croissance démographique contribueront à une diminution dans la construction de nouvelles habitations après 2020. Les besoins en main-d’œuvre pour la construction de nouvelles habitations devraient diminuer de 1 000 travailleurs (-14 %) jusqu’en 2029, mais ces pertes seront compensées par la hausse au chapitre des travaux de rénovation et d’entretien, qui ont représenté 60 % de l’emploi dans le secteur résidentiel en 2019. Ces travaux devraient ajouter près de 1 400 travailleurs d’ici 2029.

Au cours des dix prochaines années, le secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse devra faire face au départ à la retraite de plus de 8 300 travailleurs, soit 27 % de la population active de la province en 2019. Compte tenu des tendances antérieures, le secteur de la construction de la province ne devra recruter que quelque 5 700 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins pendant la même période.

« À mesure que la population néo-écossaise vieillit, la concurrence pour attirer de jeunes travailleurs augmentera, ajoute M. Ferreira. Il importe que le secteur de la construction et de l’entretien s’efforce d’attirer les jeunes maintenant et qu’il se positionne comme un choix de carrière intéressant. »

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Plus de 6 900 apprentis se sont inscrits dans les 18 plus grands programmes du secteur de la construction en Nouvelle-Écosse entre 2013 et 2019, et 3 200 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. Selon les tendances actuelles en matière d’inscription aux programmes d’apprentissage et de réussite connexe, plusieurs métiers pourraient ne pas suivre le rythme des départs à la retraite, ce qui pourrait causer une pénurie de compagnons certifiés d’ici 2029, et le risque pourrait être plus élevé pour les briqueteurs maçons, les charpentiers-menuisiers, les monteurs d’installations au gaz, les techniciens d’équipement lourd, les électriciens industriels et les conducteurs de grue mobile. Un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage demeurera nécessaire pour éviter d’éventuelles pénuries de compétences futures dans le secteur.

Pour constituer une main-d’œuvre durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2019, 3 600 femmes travaillaient dans le secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse, dont 25 % étaient en poste directement dans les projets de construction. Or, des 27 100 travailleurs de métier œuvrant dans le secteur, les femmes ne représentaient que 3,5 % de la main-d’œuvre totale sur les chantiers. De la même façon, les Autochtones représentaient un faible pourcentage de la population active du secteur de la construction, soit un peu plus 5 % du total, dont environ 81 % travaillent directement dans les projets de construction. La hausse du taux de participation de ces deux groupes aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.

Les nouveaux Canadiens représentent à l’heure actuelle environ 3,5 % de la main-d’œuvre de la construction en Nouvelle-Écosse. Pendant la prochaine décennie, la province devrait accueillir 6 800 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de travailleurs potentiels pour le secteur de la construction et de l’entretien de la province.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Trent Soholt
Directeur général
Conseil sectoriel de la construction de la Nouvelle-Écosse
902 832-4761

Duncan Williams
Président-directeur général
Construction Association of Nova Scotia
902 468-2267

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.

La population active de la construction du Nouveau-Brunswick atteindra une stabilité relative pendant la prochaine décennie, malgré de nombreux départs à la retraite

Février 3, 2020

Ottawa – Le secteur de la construction et de l’entretien du Nouveau-Brunswick devrait connaître dix années de relative stabilité, l’emploi total n’affichant que de faibles variations entre 2020 et 2029. Or, même dans un contexte de stabilité, le secteur devra compenser le départ à la retraite attendu de plus de 6 900 travailleurs pendant la prochaine décennie.

Selon les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, la main-d’œuvre sera stable, même si les besoins du marché de la construction fluctueront entre les secteurs résidentiel et non résidentiel.

Dans le secteur non résidentiel, l’achèvement de grands projets d’infrastructures liées aux routes, aux autoroutes et aux ponts contribuera à une baisse de l’emploi entre 2021 et 2022. Après 2021, l’emploi dans le secteur non résidentiel sera soutenu en grande partie par des investissements continus dans les infrastructures civiles et de santé, ainsi que par des niveaux stables, mais saisonniers, au chapitre des besoins liés aux travaux d’entretien en construction industrielle lourde, qui représentent une part importante de l’emploi global dans le secteur non résidentiel de la province.

L’emploi total dans le secteur non résidentiel devrait diminuer modérément entre 2020 et 2026, car les travaux liés à de grands projets de construction de routes et à d’autres projets d’infrastructures, dont la modernisation du port de Saint John et de l’aéroport de Fredericton, seront achevés. Les travaux de remise en état du barrage hydroélectrique de Mactaquac devraient stimuler la construction d’ouvrages de génie civil après 2026, tandis que la hausse des exportations et la croissance du secteur manufacturier favoriseront la réalisation de projets industriels entre 2020 et 2029. De nombreux projets d’hôpitaux à Bathurst, à Moncton et à Fredericton contribueront au maintien de la construction institutionnelle pendant la même période.

L’emploi global dans la construction non résidentielle en 2029 devrait être légèrement supérieur à celui de 2019.

L’emploi dans le secteur résidentiel, qui représente tout juste au-dessus de 40 % des travailleurs de la construction au Nouveau-Brunswick, devrait demeurer près des niveaux de 2019 pendant la période de prévision. Le ralentissement de la croissance démographique limitera la demande de construction de nouvelles habitations, mais une croissance modérée des travaux de rénovation et d’entretien contribuera à maintenir des niveaux d’emploi stables.

« Ces tendances qui se compensent n’entraîneront que des changements modérés dans l’emploi total en construction pendant la période de prévision 2020-2029, affirme Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Cependant, le secteur devra tout de même remplacer quelque 6 900 travailleurs qui partiront à la retraite. Compte tenu des tendances antérieures, le secteur de la construction du Nouveau-Brunswick ne devrait recruter que quelque 4 200 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins, et cet écart devra être comblé. »

À mesure que la population de la province vieillit, le secteur de la construction devra poursuivre ses efforts de recrutement et de formation. Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Plus de 5 520 apprentis se sont inscrits dans les 17 plus grands programmes de métiers en construction du Nouveau-Brunswick entre 2013 et 2019, et 3 120 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. Selon les tendances actuelles en matière d’inscription aux programmes d’apprentissage et de réussite connexe, plusieurs métiers pourraient ne pas suivre le rythme des départs à la retraite, ce qui pourrait causer une pénurie de compagnons certifiés d’ici 2029, et le risque pourrait être plus élevé pour les chaudronniers, les briqueteurs-maçons, les charpentiers-menuisiers, les ajusteurs de plaques et de charpentes métalliques, les tôliers et les soudeurs. Un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage demeurera nécessaire pour éviter d’éventuelles pénuries de compétences futures dans le secteur.

Pour constituer une main-d’œuvre durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous-représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2019, environ 2 000 femmes travaillaient dans le secteur de la construction du Nouveau Brunswick, dont 30 % étaient en poste directement dans les projets de construction. Or, des 19 300 travailleurs de métier œuvrant dans le secteur, les femmes ne représentaient que 3,1 %. Les Autochtones étaient aussi sous-représentés dans le secteur de la construction de la province et représentaient environ 2,7 % de la population active, dont quelque 79 % travaillent directement dans les projets de construction. La hausse du taux de participation de ces deux groupes aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.

Environ 2 % de la population active de la construction du Nouveau-Brunswick est constituée de nouveaux Canadiens. Pendant la prochaine décennie, la province devrait accueillir 5 600 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de travailleurs potentiels pour le secteur de la construction et de l’entretien de la province.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

John Landry
Directeur général
Association de la construction du Nouveau-Brunswick
506 478-0042

Nadine Fullarton
Présidente
Moncton Northeast Construction Association et
Mechanical Contractors Association of New Brunswick
506 857-4038

Tom McGinn
Directeur général
Association des constructeurs de routes et de la construction lourde du Nouveau-Brunswick
506 454-5079

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.

Stabilité relative prévue après de nouvelles baisses d’emploi dans le secteur de la construction de Terre-Neuve-et-Labrador

Février 3, 2020

Ottawa – Après l’achèvement du projet de développement hydroélectrique du cours inférieur du fleuve Churchill et de la plateforme de forage en mer de West White Rose, l’emploi dans la construction à Terre-Neuve-et-Labrador affichera une baisse en 2020 et 2021. Selon les prévisions sur le marché du travail publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada, une période de relative stabilité suivra, compte tenu du démarrage prévu du projet d’exploitation en mer de Bay du Nord, de la hausse de l’investissement institutionnel et d’une reprise modérée dans la construction de nouvelles habitations.

D’après les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, compte tenu de la diminution de la population et des besoins en construction actuels, la population active du secteur de la construction de la province retournera à des niveaux semblables à ceux d’avant la période de pointe de la fin des années 2000.

Selon les perspectives actuelles, l’emploi dans la construction diminuera de 3 200 travailleurs pendant la prochaine décennie, et la plus grande partie de cette baisse se produira au cours des prochaines années.

« La population active continue de s’ajuster aux niveaux d’emploi d’avant la période de pointe, affirme Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. En conséquence, certains travailleurs déplacés pourraient se tourner vers des emplois dans d’autres secteurs ou à l’extérieur de la province au cours des dix prochaines années. Tandis que l’ajustement se poursuit, des niveaux records de départs à la retraite pendant la décennie pourraient entraîner des périodes de resserrement du marché du travail et des pénuries de compétences futures si les efforts de recrutement et de formation sont négligés. »

Le démarrage des travaux à la plateforme de West White Rose et à la mine souterraine de Voisey’s Bay a aidé à atténuer les baisses d’emploi en 2018 et a contribué à une légère hausse en 2019. Les travaux de la mine Wabush de Tacora Resources étant achevés, et compte tenu du ralentissement de l’activité dans le cadre du projet de la centrale électrique du cours inférieur du fleuve Churchill de Muskrat Falls et de l’achèvement prévu du projet de West White Rose d’ici 2021, l’emploi dans la construction non résidentielle devrait diminuer légèrement en 2020, puis de nouveau en 2021.

Le démarrage prévu du projet d’exploitation pétrolière en mer de Bay du Nord, en 2022, compensera les baisses d’emploi liées à l’achèvement du projet de Voisey’s Bay, mais, dans l’ensemble, les gains nets au chapitre de l’emploi pourraient être limités par une demande plus faible dans la construction d’immeubles industriels, commerciaux et institutionnels (ICI), en raison du déclin démographique.

En l’absence de nouveaux grands projets de construction après l’achèvement du projet de Bay du Nord, l’emploi dans le secteur de la construction non résidentielle devrait revenir aux niveaux précédant l’expansion de la fin des années 2000. Pendant toute la période de prévision, jusqu’en 2029, l’emploi en construction non résidentielle devrait baisser de près de 3 000 travailleurs (-22 %) comparativement à 2019.

Dans le secteur résidentiel, l’amélioration prévue des conditions économiques aidera à assurer la stabilité de l’investissement en rénovation pendant la période de prévision. Les mises en chantier ont diminué au cours des dernières années, mais les formations de ménages commenceront à augmenter d’ici 2022, ce qui donnera lieu à une reprise modérée des mises en chantier d’ici 2026. Pendant la période de prévision, l’emploi total dans le secteur résidentiel diminuera davantage, bien que légèrement.

Entre 2020 et 2029, quelque 5 900 travailleurs prendront leur retraite, et le secteur ne devrait attirer que 3 400 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins. Or, comme la population de Terre-Neuve-et-Labrador est parmi les plus âgées au Canada, la concurrence pour attirer ces jeunes travailleurs augmente au sein de la province.

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Entre 2013 et 2019, près de 5 120 apprentis se sont inscrits dans les 13 plus grands programmes de métiers en construction de la province, et 3 110 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. Afin d’aider le secteur de la construction à mieux évaluer le maintien en poste de ses travailleurs qualifiés, ConstruForce Canada assure maintenant le suivi du nombre de travailleurs de métier de la province détenant des certificats de compétence. Compte tenu des tendances actuelles en matière d’achèvement des programmes d’apprentissage et des départs à la retraite prévus pendant la décennie, plusieurs métiers pourraient afficher une réduction du nombre de compagnons certifiés, et le risque pourrait être plus élevé pour les techniciens d’équipement lourd, les mécaniciens en réfrigération et en climatisation, les tuyauteurs et les monteurs d’appareils de chauffage. Un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage sera nécessaire pour s’assurer d’avoir un nombre suffisant de travailleurs de métier compétents afin de maintenir une population active qualifiée à long terme.

Pour constituer une population active durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous-représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2019, quelque 1 600 femmes travaillaient dans le secteur de la construction de Terre Neuve-et-Labrador. Or, des 17 700 travailleurs de métier œuvrant dans le secteur, les femmes ne représentaient que 4,6 %. De la même façon, les Autochtones représentaient un faible pourcentage de la population active du secteur de la construction, soit un peu plus 8 % du total, dont environ 76 % travaillent directement dans les projets de construction. La hausse du taux de participation de ces deux groupes aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.

Pendant la prochaine décennie, la province devrait accueillir quelque 1 700 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de travailleurs potentiels pour le secteur de la construction et de l’entretien de Terre Neuve-et-Labrador. Les nouveaux Canadiens représentent actuellement environ 1 % de la main-d’œuvre de la construction de la province.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.

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