Bonne année 2020 pour le marché du travail de la construction de la Nouvelle-Écosse, suivie par une croissance modérée à long terme

Février 3, 2020

Ottawa – Selon les prévisions sur le marché du travail publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada, les besoins en main-d’œuvre dans le secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse augmenteront en 2020 et 2021, stimulés par l’intensification dans la construction de routes, d’autoroutes et de ponts, par le projet de désaffectation de l’usine de gaz naturel de Sable, et par une augmentation importante de l’investissement dans le secteur des services de santé.

D’après les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, les niveaux stables d’emploi devraient être maintenus jusqu’en 2029, stimulés par une hausse dans la construction d’immeubles industriels, commerciaux et institutionnels (ICI) et par les besoins en entretien dans les secteurs résidentiel et non résidentiel.

« Des niveaux stables d’emploi sont attendus pendant la décennie, malgré que des baisses d’emploi modérées suivront l’achèvement de plusieurs grands projets en cours, déclare Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. L’emploi total en construction devrait augmenter de 1 500 travailleurs entre 2020 et 2021, soit une hausse de 6 %, avant de reculer pendant la deuxième moitié de la période de prévision. La montée en flèche des départs à la retraite et une diminution du nombre de jeunes travailleurs disponibles pour entrer dans le secteur exigeront une gestion méticuleuse et constante pour éviter des pénuries de compétences pendant la prochaine décennie. »

Dans le secteur non résidentiel, l’investissement accru dans des projets de soins de santé, la hausse dans la construction d’immeubles commerciaux, la construction de routes, d’autoroutes et de ponts, ainsi que la désaffectation en cours des installations de gaz naturel de Sable et de Deep Panuke, entraîneront une croissance à deux chiffres des besoins en main-d’œuvre en 2020. Bien que les besoins institutionnels devraient reculer par rapport aux sommets atteints d’ici 2022, la demande liée au projet de l’hôpital Queen Elizabeth II maintiendra l’emploi jusqu’en 2025, quoiqu’à des niveaux légèrement inférieurs. La construction d’immeubles industriels et commerciaux devrait augmenter pendant la deuxième moitié de la période de prévision, soutenue par la croissance économique plus forte découlant du début de la deuxième phase du programme fédéral de construction navale (navires de combat de surface canadiens).

Bien qu’aucune décision finale n’ait encore été annoncée, le démarrage d’un projet de terminaux de gaz naturel liquéfié pourrait modifier considérablement les prévisions sur les marchés du travail en Nouvelle-Écosse.

L’emploi total dans le secteur non résidentiel sera modérément supérieur d’ici 2029, et une plus grande partie de la population active travaillera dans la construction d’immeubles ICI et les travaux d’entretien.

Dans le secteur résidentiel, le vieillissement de la population et le ralentissement de la croissance démographique contribueront à une diminution dans la construction de nouvelles habitations après 2020. Les besoins en main-d’œuvre pour la construction de nouvelles habitations devraient diminuer de 1 000 travailleurs (-14 %) jusqu’en 2029, mais ces pertes seront compensées par la hausse au chapitre des travaux de rénovation et d’entretien, qui ont représenté 60 % de l’emploi dans le secteur résidentiel en 2019. Ces travaux devraient ajouter près de 1 400 travailleurs d’ici 2029.

Au cours des dix prochaines années, le secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse devra faire face au départ à la retraite de plus de 8 300 travailleurs, soit 27 % de la population active de la province en 2019. Compte tenu des tendances antérieures, le secteur de la construction de la province ne devra recruter que quelque 5 700 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins pendant la même période.

« À mesure que la population néo-écossaise vieillit, la concurrence pour attirer de jeunes travailleurs augmentera, ajoute M. Ferreira. Il importe que le secteur de la construction et de l’entretien s’efforce d’attirer les jeunes maintenant et qu’il se positionne comme un choix de carrière intéressant. »

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Plus de 6 900 apprentis se sont inscrits dans les 18 plus grands programmes du secteur de la construction en Nouvelle-Écosse entre 2013 et 2019, et 3 200 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. Selon les tendances actuelles en matière d’inscription aux programmes d’apprentissage et de réussite connexe, plusieurs métiers pourraient ne pas suivre le rythme des départs à la retraite, ce qui pourrait causer une pénurie de compagnons certifiés d’ici 2029, et le risque pourrait être plus élevé pour les briqueteurs maçons, les charpentiers-menuisiers, les monteurs d’installations au gaz, les techniciens d’équipement lourd, les électriciens industriels et les conducteurs de grue mobile. Un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage demeurera nécessaire pour éviter d’éventuelles pénuries de compétences futures dans le secteur.

Pour constituer une main-d’œuvre durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2019, 3 600 femmes travaillaient dans le secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse, dont 25 % étaient en poste directement dans les projets de construction. Or, des 27 100 travailleurs de métier œuvrant dans le secteur, les femmes ne représentaient que 3,5 % de la main-d’œuvre totale sur les chantiers. De la même façon, les Autochtones représentaient un faible pourcentage de la population active du secteur de la construction, soit un peu plus 5 % du total, dont environ 81 % travaillent directement dans les projets de construction. La hausse du taux de participation de ces deux groupes aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.

Les nouveaux Canadiens représentent à l’heure actuelle environ 3,5 % de la main-d’œuvre de la construction en Nouvelle-Écosse. Pendant la prochaine décennie, la province devrait accueillir 6 800 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de travailleurs potentiels pour le secteur de la construction et de l’entretien de la province.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Trent Soholt
Directeur général
Conseil sectoriel de la construction de la Nouvelle-Écosse
902 832-4761

Duncan Williams
Président-directeur général
Construction Association of Nova Scotia
902 468-2267

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.