Ottawa – Le secteur de la construction et de l’entretien du Nouveau-Brunswick devrait connaître dix années de relative stabilité, l’emploi total n’affichant que de faibles variations entre 2020 et 2029. Or, même dans un contexte de stabilité, le secteur devra compenser le départ à la retraite attendu de plus de 6 900 travailleurs pendant la prochaine décennie.
Selon les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2020-2029 de ConstruForce Canada, la main-d’œuvre sera stable, même si les besoins du marché de la construction fluctueront entre les secteurs résidentiel et non résidentiel.
Dans le secteur non résidentiel, l’achèvement de grands projets d’infrastructures liées aux routes, aux autoroutes et aux ponts contribuera à une baisse de l’emploi entre 2021 et 2022. Après 2021, l’emploi dans le secteur non résidentiel sera soutenu en grande partie par des investissements continus dans les infrastructures civiles et de santé, ainsi que par des niveaux stables, mais saisonniers, au chapitre des besoins liés aux travaux d’entretien en construction industrielle lourde, qui représentent une part importante de l’emploi global dans le secteur non résidentiel de la province.
L’emploi total dans le secteur non résidentiel devrait diminuer modérément entre 2020 et 2026, car les travaux liés à de grands projets de construction de routes et à d’autres projets d’infrastructures, dont la modernisation du port de Saint John et de l’aéroport de Fredericton, seront achevés. Les travaux de remise en état du barrage hydroélectrique de Mactaquac devraient stimuler la construction d’ouvrages de génie civil après 2026, tandis que la hausse des exportations et la croissance du secteur manufacturier favoriseront la réalisation de projets industriels entre 2020 et 2029. De nombreux projets d’hôpitaux à Bathurst, à Moncton et à Fredericton contribueront au maintien de la construction institutionnelle pendant la même période.
L’emploi global dans la construction non résidentielle en 2029 devrait être légèrement supérieur à celui de 2019.
L’emploi dans le secteur résidentiel, qui représente tout juste au-dessus de 40 % des travailleurs de la construction au Nouveau-Brunswick, devrait demeurer près des niveaux de 2019 pendant la période de prévision. Le ralentissement de la croissance démographique limitera la demande de construction de nouvelles habitations, mais une croissance modérée des travaux de rénovation et d’entretien contribuera à maintenir des niveaux d’emploi stables.
« Ces tendances qui se compensent n’entraîneront que des changements modérés dans l’emploi total en construction pendant la période de prévision 2020-2029, affirme Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Cependant, le secteur devra tout de même remplacer quelque 6 900 travailleurs qui partiront à la retraite. Compte tenu des tendances antérieures, le secteur de la construction du Nouveau-Brunswick ne devrait recruter que quelque 4 200 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins, et cet écart devra être comblé. »
À mesure que la population de la province vieillit, le secteur de la construction devra poursuivre ses efforts de recrutement et de formation. Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Plus de 5 520 apprentis se sont inscrits dans les 17 plus grands programmes de métiers en construction du Nouveau-Brunswick entre 2013 et 2019, et 3 120 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. Selon les tendances actuelles en matière d’inscription aux programmes d’apprentissage et de réussite connexe, plusieurs métiers pourraient ne pas suivre le rythme des départs à la retraite, ce qui pourrait causer une pénurie de compagnons certifiés d’ici 2029, et le risque pourrait être plus élevé pour les chaudronniers, les briqueteurs-maçons, les charpentiers-menuisiers, les ajusteurs de plaques et de charpentes métalliques, les tôliers et les soudeurs. Un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage demeurera nécessaire pour éviter d’éventuelles pénuries de compétences futures dans le secteur.
Pour constituer une main-d’œuvre durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous-représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.
En 2019, environ 2 000 femmes travaillaient dans le secteur de la construction du Nouveau Brunswick, dont 30 % étaient en poste directement dans les projets de construction. Or, des 19 300 travailleurs de métier œuvrant dans le secteur, les femmes ne représentaient que 3,1 %. Les Autochtones étaient aussi sous-représentés dans le secteur de la construction de la province et représentaient environ 2,7 % de la population active, dont quelque 79 % travaillent directement dans les projets de construction. La hausse du taux de participation de ces deux groupes aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.
Environ 2 % de la population active de la construction du Nouveau-Brunswick est constituée de nouveaux Canadiens. Pendant la prochaine décennie, la province devrait accueillir 5 600 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de travailleurs potentiels pour le secteur de la construction et de l’entretien de la province.
ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.
Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.
Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :
John Landry
Directeur général
Association de la construction du Nouveau-Brunswick
506 478-0042
Nadine Fullarton
Présidente
Moncton Northeast Construction Association et
Mechanical Contractors Association of New Brunswick
506 857-4038
Tom McGinn
Directeur général
Association des constructeurs de routes et de la construction lourde du Nouveau-Brunswick
506 454-5079
Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.