Le marché du travail de la Nouvelle-Écosse devrait demeurer tendu à court terme

Mars 25, 2024

Ottawa, Ontario, le 25 mars 2024.

Les activités de construction et d’entretien en Nouvelle-Écosse ont enregistré un léger ralentissement en 2023, un autre gain dans la construction non résidentielle ayant été contrebalancé par une perte plus importante dans les activités du secteur résidentiel. La hausse des taux d’intérêt a refroidi la demande de nouveaux logements dans la province depuis le pic des niveaux d’investissement atteint en 2022. En parallèle, l’activité dans le secteur non résidentiel continue d’être soutenue par une solide croissance dans la construction d’ouvrages de génie civil et de bâtiments industriels, commerciaux et institutionnels.

ConstruForce Canada a publié aujourd’hui son rapport Regard prospectif – Construction et maintenance 2024-2033 pour la Nouvelle-Écosse. Selon les prévisions, la construction résidentielle devrait renouer avec la croissance après 2024 à mesure que les taux d’intérêt se stabilisent. Elle devrait poursuivre sa croissance jusqu’à la fin de la période de prévision. L’activité dans le secteur non résidentiel, quant à elle, devrait atteindre un pic en 2025 avant de ralentir jusqu’en 2030, les grands projets faisant actuellement l’objet d’un suivi prenant fin.

L’emploi devrait augmenter tout au long de la période de prévision, l’emploi dans le secteur résidentiel augmentant de 2 % par rapport aux niveaux de 2023 d’ici 2033 et l’emploi dans le secteur non résidentiel grimpant de 8 %.

« Dans le secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse, le défi sera d’établir un équilibre entre la croissance de la population active et les demandes prévues d’emploi à court terme. Cette situation est d’autant plus préoccupante compte tenu du nombre croissant de départs à la retraite et de la concurrence exercée par d’autres secteurs pour attirer une part de plus en plus faible de jeunes travailleurs, explique Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Jusqu’à la fin de 2025, la demande sera élevée pour un certain nombre de métiers et de professions dans les secteurs résidentiel et non résidentiel. Les conditions devraient retourner à la normale par la suite. »

D’après les prévisions de ConstruForce Canada, pas moins de 8 200 travailleurs (22 % de la main-d’œuvre actuelle) du secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse devraient prendre leur retraite d’ici 2033. Avec la hausse prévue des besoins d’emploi, le secteur devra recruter jusqu’à 10 600 travailleurs d’ici 2033.

Ces prévisions sont fondées sur la demande actuelle et ne tiennent pas compte des initiatives du secteur public visant à résoudre les enjeux d’abordabilité des logements ni de l’augmentation prévue de la demande de modernisation des bâtiments résidentiels, industriels, commerciaux et institutionnels existants découlant de l’électrification de l’économie. Ces deux scénarios sont abordés dans des rapports distincts, qui seront publiés ultérieurement par ConstruForce Canada.

Au cours de la même période, l’industrie devrait recruter 7 400 nouveaux travailleurs de 30 ans ou moins au sein de la population locale, laissant un manque à gagner prévu de 3 200 travailleurs qui devra être comblé à partir de diverses sources en dehors de la main-d’œuvre actuelle.

« La formation de personnes de métier qualifiées prend des années et passe souvent par des programmes provinciaux d’apprentissage, mais la hausse récente des inscriptions et des niveaux d’achèvement de ces programmes sont une étape positive qui devrait aider à répondre aux besoins de main-d’œuvre futurs du secteur de la construction de la province », souligne Duncan Williams, président et chef de la direction de la Construction Association of Nova Scotia.

En 2023, environ 4 600 femmes travaillaient dans le secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse, une hausse de 450 par rapport à 2022. Parmi ces travailleuses, 35 % travaillaient directement sur les chantiers. Cependant, les femmes représentaient seulement 5 % des 34 600 personnes de métier employées au sein du secteur de la construction de la province.

La population autochtone est un autre groupe sous-représenté qui présente des occasions de recrutement pour le secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse. En 2021, les Autochtones représentaient environ 5 % de la main-d’œuvre du secteur de la construction de la province, soit environ la même proportion que pour la main-d’œuvre provinciale totale. Étant donné que la population autochtone est celle qui connaît la croissance la plus rapide au Canada et que les travailleurs autochtones semblent disposés à poursuivre une carrière en construction, il pourrait être envisagé d’accroître le recrutement des Autochtones dans le secteur de la construction de la province.

Le secteur de la construction s’est d’ailleurs engagé à recruter des personnes nouvellement arrivées au Canada. Sur la base des tendances actuelles, la Nouvelle-Écosse devrait connaître des niveaux élevés d’immigration au cours de la période de prévision. Les nouveaux arrivants constitueront donc un élément clé de la main-d’œuvre du secteur. Bien que la proportion des nouveaux arrivants dans la main-d’œuvre de la province ait presque doublé au cours des dix dernières années, passant de 5 % en 2012 à 9 % en 2022, ces derniers ne représentent que 4 % de l’ensemble de la main-d’œuvre dans le secteur de la construction.

« En Nouvelle-Écosse, le secteur de la construction s’est engagé à constituer une main-d’œuvre plus diversifiée et plus inclusive. Pour répondre aux besoins futurs du marché du travail, nous recrutons activement des membres de groupes sous-représentés, y compris des femmes, des Autochtones, des membres des communautés noires en Nouvelle-Écosse, des personnes handicapées et des nouveaux arrivants.  Nous réalisons des progrès constants, et nos efforts initiaux montrent des signes encourageants », déclare Trent Soholt, directeur général du Nova Scotia Construction Sector Council.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Elle a pour mandat de répondre aux besoins du marché du travail en matière de perfectionnement professionnel dans le secteur de la construction et de l’entretien. Dans le cadre de ses activités, ConstruForce travaille avec des intervenants clés du secteur, notamment des entrepreneurs, des promoteurs, des fournisseurs de main-d’œuvre et de formation ainsi que des gouvernements afin de déterminer les tendances de l’offre et de la demande qui auront une incidence sur la capacité de la population active, et soutient les personnes à la recherche d’un emploi dans le secteur. ConstruForce dirige également des programmes et des initiatives qui favorisent l’accroissement des compétences et de la productivité de la main-d’œuvre, l’amélioration des modalités de formation, l’offre d’outils relatifs aux ressources humaines aidant à l’adoption de pratiques exemplaires ainsi que d’autres initiatives à valeur ajoutée visant à répondre aux besoins de la population active du secteur en matière de perfectionnement professionnel. Visitez www.construforce.ca.

Renseignements : communiquer avec Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected] ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 2220.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province, et a été financé en partie par le gouvernement du Canada par le biais du Programme de solutions pour la main d’œuvre sectorielle.

Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Trent Soholt
Directeur général
Nova Scotia Construction Sector Council – ICI 
902 832-4761

Duncan Williams
Président et chef de la direction
Construction Association of Nova Scotia
902 468-2267