La demande en construction est forte et soutenue à court terme au Nouveau-Brunswick, où l’emploi atteindra un sommet dans les dernières années de la période de prévision

Avril 24, 2023

L’activité soutenue en construction résidentielle et en construction d’immeubles industriels, commerciaux et institutionnels (ICI) au Nouveau-Brunswick a favorisé encore davantage la croissance du secteur de la construction de la province en 2022. Étant donné que d’autres gains sont prévus en 2023, il est peu probable que les pressions s’atténuent à court terme au sein des marchés du travail déjà tendus.

D’après les nouvelles prévisions sur le marché du travail publiées par ConstruForce Canada, d’autres augmentations sont prévues en 2023 pour les segments résidentiel et non résidentiel du Nouveau-Brunswick. Ces hausses sont stimulées par une demande accrue en rénovation résidentielle et un sommet au chapitre de l’investissement en construction d’immeubles industriels, commerciaux et institutionnels.

La demande en construction résidentielle devrait se replier à court terme avant de rebondir durant les dernières années de la période de prévision, en réponse à la demande croissante de travaux de rénovation et d’entretien. Quant à la demande dans le secteur non résidentiel, elle diminuera brièvement avant de se hisser à un sommet en 2029, parallèlement aux travaux du barrage de Mactaquac.

Selon les prévisions publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada dans le rapport Regard prospectif – Construction et maintenance 2023-2032 pour le Nouveau-Brunswick, l’emploi en construction devrait atteindre un sommet à court terme en 2023, avant de faiblir jusqu’en 2026. Il devrait ensuite connaître un nouveau cycle haussier qui atteindra son point culminant en 2027 et se maintenir majoritairement à ce niveau pour le reste de la période de prévision. L’emploi devrait augmenter de 660 travailleurs, soit une hausse de 3 % par rapport à 2022.

« Deux défis attendent la population active du Nouveau-Brunswick durant la période de prévision, affirme Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Les marchés du travail ont été mis à rude épreuve au début de la période de prévision et, à court terme, ils demeureront au maximum ou près du maximum de leur capacité pour de nombreux métiers et professions des secteurs résidentiel et non résidentiel. À long terme, le défi sera de répondre aux besoins du marché malgré un bassin réduit de travailleurs étant donné le vieillissement de la population de la province. »

En raison de la hausse de la demande, la population active du secteur de la construction de la province devra augmenter jusqu’à 2 000 travailleurs au cours de la décennie. Le départ à la retraite prévu de 6 500 travailleurs, soit 27 % de la population active de 2022, pendant la même période devrait porter les besoins d’embauche à 8 500 travailleurs au total. Cette situation pourrait se compliquer davantage en raison du rétrécissement du bassin de nouveaux venus disponibles, compte tenu du ralentissement de la croissance démographique et de la diminution du nombre de jeunes travailleurs disponibles pour se joindre à la population active. Ces données sont fondées sur les besoins actuellement connus et ne tiennent pas compte de l’objectif du gouvernement fédéral de doubler le nombre de nouvelles habitations construites au Canada au cours de la prochaine décennie ni de l’augmentation prévue de la demande de services de construction liée à la rénovation des immeubles résidentiels et des immeubles industriels, commerciaux et institutionnels existants dans le cadre des efforts d’électrification de l’économie.

Les besoins d’embauche du secteur pourraient être partiellement comblés par le recrutement de 4 700 travailleurs potentiels de moins de 30 ans provenant de la population locale, ce qui, cependant, pourrait laisser un écart de quelque 3 800 travailleurs selon l’analyse actuelle.

Le perfectionnement de gens de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Au cours des dernières années, les nouvelles inscriptions aux 16 plus grands programmes de métiers ont connu des variations importantes au Nouveau-Brunswick. Les nouvelles inscriptions ont diminué d’environ 7 % de 2010 à 2019 alors que l’emploi dans les métiers déclinait à un rythme légèrement plus soutenu, soit 12 % de baisse, sur cette même période.

Selon le rythme actuel des nouvelles inscriptions et les tendances en matière d’achèvement des programmes d’apprentissage, plusieurs métiers pourraient être à risque et connaître une pénurie de compagnons d’ici 2032 : briqueteur-maçon, chaudronnier, charpentier-menuisier, poseur de gicleurs et soudeur.

« Le secteur de la construction continue de porter attention à la constitution d’une population active plus diversifiée et plus inclusive et, à cette fin, il se concentre à accroître le recrutement de jeunes travailleurs dans les métiers, en particulier ceux appartenant à des groupes traditionnellement sous-représentés dans la population active du secteur de la construction de la province, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux arrivants au Canada », déclare John Ryan Morrison, directeur général de l’Association de la construction du Nouveau-Brunswick.

En 2022, quelque 2 810 femmes travaillaient dans le secteur de la construction du Nouveau-Brunswick, ce qui demeure inchangé par rapport à 2021. Parmi elles, 30 % étaient en poste sur les chantiers (directement dans les projets de construction), tandis que les autres travaillaient hors chantier, principalement dans des postes administratifs et de gestion. Or, des 21 500 personnes de métier œuvrant en construction dans la province, les femmes ne représentaient que 3 %. Cette proportion demeure identique à celle de 2021.

La population autochtone du Canada est un autre groupe sous-représenté qui offre des possibilités de recrutement pour le secteur de la construction du Nouveau-Brunswick. En 2021, les travailleurs autochtones représentaient environ 3,7 % de la population active du secteur de la construction de la province, ce qui constitue une légère hausse par rapport à 2016. Il serait possible d’accroître davantage le recrutement des travailleurs autochtones dans le secteur de la construction de la province, étant donné que les travailleurs autochtones semblent prédisposés à y faire carrière et que la population autochtone est celle qui affiche la croissance la plus rapide au Canada.

Le secteur de la construction entend également accroître le recrutement des nouveaux arrivants au Canada. Selon les tendances antérieures en matière d’établissement, la province devrait accueillir une moyenne de 8 520 nouveaux arrivants chaque année d’ici 2032. La population immigrée pourrait ainsi être un facteur clé de croissance de la population active. En 2021, la proportion d’immigrants composant la population active en construction se chiffrait à 3 %. Ce pourcentage représente moins de la moitié de la proportion d’immigrants dans l’ensemble de la population active, et est nettement inférieur à la proportion de ces derniers dans le secteur de la construction de l’ensemble du Canada.

« Compte tenu de la hausse des départs à la retraite au sein de la population active du secteur de la construction de la province, il est impératif d’augmenter le taux de participation des femmes, des Autochtones et des nouveaux arrivants au Canada pour que le secteur de la construction du Nouveau-Brunswick soit en mesure de répondre à ses besoins futurs en main-d’œuvre », indique Tom McGinn, directeur général de l’Association des constructeurs de routes et de la construction lourde du Nouveau-Brunswick.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Elle a pour mandat de répondre aux besoins du marché du travail en matière de perfectionnement professionnel dans le secteur de la construction et de l’entretien. Dans le cadre de ses activités, ConstruForce travaille avec des intervenants clés du secteur, notamment des entrepreneurs, des promoteurs, des fournisseurs de main-d’œuvre et de formation ainsi que des gouvernements afin de déterminer les tendances de l’offre et de la demande qui auront une incidence sur la capacité de la population active, et soutient les personnes à la recherche d’un emploi dans le secteur. ConstruForce dirige également des programmes et des initiatives qui favorisent l’accroissement des compétences et de la productivité de la main-d’œuvre, l’amélioration des modalités de formation, l’offre d’outils relatifs aux ressources humaines aidant à l’adoption de pratiques exemplaires ainsi que d’autres initiatives à valeur ajoutée visant à répondre aux besoins de la population active du secteur en matière de perfectionnement professionnel. Visitez www.construforce.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613-569-5552, poste 2220.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Tom McGinn
Directeur général
Association des constructeurs de routes et de la construction lourde du Nouveau-Brunswick
506-454-5079

John Ryan Morrison
Directeur général
Association de la construction du Nouveau-Brunswick
506-459-5770

Financé par le Programme de solutions pour la main-d’œuvre sectorielle du gouvernement du Canada.