La croissance du secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse s’accélère

Mars 22, 2021

Ottawa – Selon les dernières prévisions sur le marché du travail publiées par ConstruForce Canada aujourd’hui, l’activité de construction et d’entretien en Nouvelle-Écosse devrait augmenter entre 2021 et 2023, stimulée par la forte demande généralisée dans les secteurs résidentiel et non résidentiel de la province.

D’après les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2021-2030 de ConstruForce Canada, l’emploi sectoriel devrait demeurer à des niveaux élevés jusqu’en 2026, avant de reculer pendant la deuxième moitié de la période de prévision. Une augmentation de l’emploi en construction d’environ 10 %, ou 2 600 travailleurs, est attendue au cours des prochaines années, et sera suivie par un léger recul pendant la deuxième moitié de la décennie.

« L’activité de construction en Nouvelle-Écosse n’a été que légèrement ralentie par les répercussions de la COVID-19 en 2020, et les effets négatifs se sont limités en grande partie aux marchés résidentiel et commercial, affirme Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada. Une reprise prévue dans le secteur résidentiel, ainsi qu’une augmentation des besoins en main-d’œuvre dans le cadre de nombreux grands projets des secteurs de la santé, de l’éducation, des routes et des ouvrages de génie civil, devraient stimuler grandement l’emploi dans le secteur de la construction en 2021 et en 2022. »

Au cours des dix prochaines années, près de 8 700 travailleurs du secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse, ou environ 28 % de la population active de ce secteur en 2020, devraient prendre leur retraite. Compte tenu des tendances antérieures, le secteur de la construction de la province pourrait recruter jusqu’à 5 875 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins pendant la même période.

« La population de la Nouvelle-Écosse vieillit, et le secteur de la construction de la province sera confronté à une pénurie d’environ 3 900 travailleurs au cours de la prochaine décennie, explique M. Ferreira. Il importe que le secteur de la construction et de l’entretien s’efforce d’attirer les jeunes maintenant et qu’il se positionne comme un choix de carrière intéressant. »

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Les nouvelles inscriptions dans les 18 plus grands programmes de métiers de la province ont atteint un sommet de 1 280 inscriptions en 2015, ce qui a entraîné une augmentation de l’offre en travailleurs certifiés. Les inscriptions ont varié au cours des dernières années, demeurant tout de même à environ 900 inscriptions par année.

Selon les prévisions concernant les nouvelles inscriptions et les tendances en matière d’achèvement des programmes d’apprentissage, plusieurs métiers risquent de connaître une pénurie de nouveaux compagnons ayant la formation requise d’ici 2030. Ces métiers comprennent notamment les briqueteurs-maçons, les charpentiers-menuisiers, les techniciens d’équipement lourd, les électriciens industriels, les mécaniciens industriels (mécaniciens de chantier), les conducteurs de grue mobile, les couvreurs, les tuyauteurs et monteurs d’appareils de chauffage, et les soudeurs. Un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage demeurera nécessaire pour éviter d’éventuelles pénuries de compétences futures dans le secteur.

La pandémie de COVID-19 a considérablement compliqué les inscriptions à des programmes d’apprentissage et a eu une forte incidence sur les taux de réussite en Nouvelle-Écosse. Les données limitées recueillies à ce jour suggèrent que la pandémie a entraîné une baisse abrupte des nouvelles inscriptions. Elle a également considérablement entravé la formation, les examens et les certifications en classe. Ces répercussions devraient faire diminuer le nombre de nouveaux travailleurs certifiés à court terme.

Pour constituer une population active durable et diversifiée, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous-représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2020, environ 3 650 femmes travaillaient dans le secteur de la construction de la Nouvelle-Écosse, dont 26 % étaient en poste directement dans les projets de construction. Or, du total des 27 400 travailleurs de métier travaillant dans le secteur, les femmes ne représentaient que 3,5 %. Les Autochtones représentaient environ 5 % de la population active totale du Canada atlantique, ce qui correspond à la proportion qu’ils occupent au sein de la population active du secteur de la construction. Environ 81 % des travailleurs autochtones du secteur de la construction participent aux activités de construction sur les chantiers, ce qui suggère qu’il serait possible d’accroître leur recrutement dans les métiers du secteur de la construction. La hausse du taux de participation des femmes et des Autochtones aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.

Les nouveaux Canadiens représentent à l’heure actuelle environ 3,5 % de la population active de la construction en Nouvelle-Écosse. Les données démographiques de la province pointant vers la diminution du nombre de jeunes travailleurs pouvant se joindre à la population active de la Nouvelle-Écosse au cours des prochaines années, l’immigration va jouer un rôle de plus en plus important dans le développement de la main-d’œuvre future de la province. Pendant la prochaine décennie, la province devrait accueillir 8 000 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de croissance de la population active. La hausse du taux de participation des nouveaux Canadiens dans le secteur sera un élément important afin d’assurer que la population active du secteur de la construction demeure adéquate pour répondre aux besoins de l’économie.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 2220.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

Trent Soholt
Directeur général
Conseil sectoriel de la construction de la Nouvelle-Écosse
902 832-4761

Duncan Williams
Président-directeur général
Construction Association of Nova Scotia
902 468-2267

Financé par le Programme d’appui aux initiatives sectorielles du gouvernement du Canada.