Ontario : Le secteur de la construction de l’Ontario devra recruter 103 900 nouveaux travailleurs au cours de la décennie pour suivre le rythme des départs à la retraite et de la demande additionnelle

Janvier 31, 2019

Ottawa – Selon les prévisions sur le marché du travail publiées aujourd’hui par ConstruForce Canada, le marché de la construction de l’Ontario, mené par la région du Grand Toronto, devrait maintenir son intensité pendant la prochaine décennie, ce qui suscitera un besoin de 103 900 travailleurs supplémentaires.

Selon les prévisions du rapport provincial Regard prospectif – Construction et maintenance 2019-2028 de ConstruForce Canada, les besoins liés aux grands projets de la province augmenteront jusqu’en 2020. Pendant le reste de la décennie, des niveaux élevés d’emploi global seront maintenus par de grands projets de remise en état de centrales nucléaires dans la région du Grand Toronto et le sud-ouest de l’Ontario, et par l’investissement continu dans le transport collectif et les infrastructures. Par conséquent, suivre le rythme de la demande croissante dans la plupart des régions de la province demeurera un défi.

L’emploi total dans le secteur résidentiel reculera légèrement jusqu’en 2022, puis il devrait augmenter de nouveau pour demeurer près des niveaux actuels dans la plupart des régions pendant la décennie. Le rythme d’activité dans la construction de nouvelles habitations devrait ralentir pendant la période de prévision 2019-2028, mais la croissance démographique maintiendra probablement des niveaux élevés de demande pour les appartements et les copropriétés dans les centres urbains.

Le secteur de la construction non résidentielle continuera de croître de façon stable. L’investissement atteindra un sommet en 2020, puis se stabilisera pendant trois ans, grâce à plusieurs projets de transport (transport collectif, routes, autoroutes et ponts), de services publics (y compris de remise en état de centrales nucléaires) et industriels. Après 2020, l’investissement diminuera légèrement par rapport au sommet, même si l’emploi devrait rester bien au-dessus des niveaux historiques.

« Les marchés du travail des cinq régions de l’Ontario – le centre, l’est, le nord, le sud-ouest et la région du Grand Toronto – sont légèrement différents, car les besoins en main-d’œuvre s’accumuleront dans l’ensemble de la province », déclare Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada.

La plus importante croissance à court terme est prévue dans le sud-ouest de l’Ontario, où les besoins liés à la remise en état de centrales nucléaires, à la construction du pont international Gordie-Howe et à la construction d’immeubles industriels feront augmenter l’emploi dans le secteur non résidentiel de 4 000 travailleurs entre 2018 et 2021, ce qui représente une hausse de 18 % sur trois ans.

Pendant la même période, la région du Grand Toronto devra probablement attirer 5 300 travailleurs supplémentaires pour répondre à la demande pendant les périodes de pointe dans le cadre de différents projets, comme le système léger sur rail (SLR) d’Eglinton, la remise en état de la centrale nucléaire de Darlington d’Ontario Power Generation, ainsi que d’autres grands projets de transport collectif et d’infrastructures.

Dans l’est de l’Ontario, la phase 2 du projet de SLR d’Ottawa, de nouveaux projets hospitaliers et des initiatives de revitalisation menées dans les Laboratoires nucléaires canadiens de Chalk River feront en sorte que 3 200 travailleurs supplémentaires seront requis d’ici 2021, soit une augmentation de 15 % par rapport à 2018.

Les besoins en main-d’œuvre liés aux projets dans le centre de l’Ontario seront plus modérés, mais aussi positifs, tandis que dans le nord de l’Ontario, les projets miniers et de services publics maintiendront la demande jusqu’en 2022, puis elle diminuera légèrement jusqu’en 2025 avant une reprise de la croissance.

« Les demandes concurrentes dans le secteur non résidentiel des différentes régions limiteront probablement le potentiel de mobilité des travailleurs pour satisfaire les besoins en main-d’œuvre pendant les périodes de pointe associées aux grands projets, qui emploient bon nombre des mêmes métiers et professions, poursuit M. Ferreira. Le ralentissement prévu de la construction résidentielle offrira des occasions potentielles de mobilité aux travailleurs possédant des compétences et des qualifications transférables. »

Maintenir la capacité pendant la deuxième moitié de la décennie sera plus difficile en raison du départ à la retraite prévu de 91 100 travailleurs, soit un quart de la population active actuelle du secteur de la construction de l’Ontario. Compte tenu de l’augmentation de la demande, la province devra recruter 103 900 travailleurs supplémentaires pour satisfaire ses besoins futurs. Il sera essentiel d’attirer de nouveaux travailleurs vers le secteur afin de répondre aux besoins à long terme. Le secteur pourrait attirer 77 800 nouveaux venus provenant de la population locale âgée de 30 ans ou moins, mais un écart prévu de près de 26 100 travailleurs supplémentaires devra être comblé en dehors de la population active de la construction de la province.

Le perfectionnement de travailleurs de métier qualifiés dans le secteur de la construction nécessite des années et exige souvent la participation à un programme d’apprentissage provincial. Au cours des cinq dernières années, plus de 54 000 apprentis se sont inscrits dans les 15 plus grands programmes du secteur de la construction de l’Ontario, et 35 500 personnes ont terminé leur formation pendant cette période. Un engagement continu en matière de formation et d’apprentissage sera nécessaire pour s’assurer d’avoir un nombre suffisant de travailleurs de métier compétents afin de maintenir une population active qualifiée à long terme.

Pour constituer une main-d’œuvre durable, le secteur de la construction et de l’entretien devra aussi renforcer ses efforts de recrutement auprès de groupes traditionnellement sous-représentés dans sa population active actuelle, notamment les femmes, les Canadiens autochtones et les nouveaux Canadiens.

En 2018, les femmes ne constituaient que 13 % de la population active du secteur ontarien de la construction et de l’entretien, et elles ne représentaient que 3,9 % des travailleurs participant directement aux projets de construction. Cependant, elles représentaient 48 % de la population active totale de la province.

De la même façon, les Canadiens autochtones étaient sous-représentés dans le secteur et ne constituaient qu’un peu plus de 2,7 % de la population active en construction de la province. La hausse du taux de participation de ces deux groupes aiderait énormément le secteur à satisfaire ses besoins en main-d’œuvre futurs.

Pendant la prochaine décennie, la province devrait accueillir 131 000 nouveaux arrivants en moyenne chaque année, de sorte que la population immigrée sera une importante source future de travailleurs potentiels pour le secteur de la construction et de l’entretien de l’Ontario. À l’heure actuelle, la main-d’œuvre de la construction de l’Ontario est formée d’environ 26 % de nouveaux Canadiens.

ConstruForce Canada est une organisation nationale menée par le secteur et représentant tous les marchés du secteur de la construction au Canada. Son mandat est de fournir en temps opportun de l’information exacte et des analyses sur le marché du travail, en plus d’offrir des programmes et des initiatives pour faire en sorte que la population active canadienne de la construction et de l’entretien puisse répondre à la demande, renforcer sa capacité et acquérir les compétences requises. Visitez le site www.previsionsconstruction.ca.

Renseignements : Bill Ferreira, directeur général de ConstruForce Canada, par courriel, à [email protected], ou par téléphone, au 613 569-5552, poste 222.

Ce rapport a été élaboré avec le soutien et les commentaires de différents intervenants du secteur de la construction et de l’entretien de la province. Pour connaître les réactions du secteur local de la construction à la publication du plus récent rapport de ConstruForce Canada, veuillez communiquer avec les personnes suivantes :

  • Mike Carter, Directeur général, London & District Construction Association, 519 453-5322, [email protected]
  • Giovanni Cautillo, Directeur général, Ontario Sewer and Watermain Construction Association, 905 629-7766, poste 229, [email protected]
  • Ian Cunningham, Président, Council of Ontario Construction Associations, 416 968-7200, poste 224, [email protected]
  • John A. DeVries, Président, Association de la construction d’Ottawa, 613 236-0488, poste 10, [email protected]
  • Patrick Dillon, Directeur des opérations et secrétaire-trésorier, Conseil provincial des métiers de la construction de l'Ontario, 416-347-8245, [email protected]
  • Andrew Pariser, Vice-président, RESCON, 416 970-7665, [email protected]
  • Adam Pinder, Directeur général, Directeur des relations de travail, Sault Ste. Marie Construction Association, 705 759-8830, [email protected]
  • Sean Reid, Vice-président et directeur régional, Ontario, Progressive Contractors Association of Canada (PCA), 905 802-1003, [email protected]

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